Top 10 des patrons du CAC 40 les mieux payés

4,11 MEUR de rémunération moyenne en 2011

Chaque année peut être établi le montant des rémunérations fixes, variables et exceptionnelles des dirigeants du CAC 40.

Elles leur sont dues en tant que mandataires sociaux au titre de l'exercice de l'année précédente, et ces émoluments représentent la somme des rémunérations fixes, des bonus officiels, des options et des actions de performance, mais excluent les bonus différés issus en particulier de stock-options, d'actions reçues à titre gratuit ou encore de retraites-chapeau.

Ici est pointée une différence de transparence avec le cas des pays anglo-saxons, dans lesquels l'Assemblée Générale publie de façon exhaustive (et souvent contrôle par un vote) la rémunération globale des dirigeants.

Top 10 des patrons du CAC 40 les mieux payés

Les rémunérations des patrons du CAC 40 connues en 2012 ont témoigné d'un redémarrage à la hausse en 2011 après trois années de baisse.

Sans atteindre le plus haut moyen de 5,7 MEUR (millions d'euros) enregistré en 2006, la rémunération totale moyenne d'un dirigeant du CAC 40 s'est ainsi élevée à 4,11 MEUR en 2011, contre 3 MEUR en 2010. Une forte progression des bonus a été constatée (+ 34 % par rapport à l'année précédente), ces bonus représentant en moyenne 138 % des rémunérations fixes.

Le Top 10 s'est établi de la façon suivante : 1. Jean-Paul Agon (L'Oréal) 10,7 MEUR ; 2. Bernard Arnault (LVMH) 9,7 MEUR ; 3. Carlos Ghosn (Renault-Nissan) 9,7 MEUR ; 4. Bernard Charlès (Dassault) 9,5 MEUR ; 5. Franck Riboud (Danone) 7,7 MEUR ; 6. Maurice Lévy (Publicis) 6,2 MEUR ; 7. Christopher Viehbacher (Sanofi-Aventis) 6,1 MEUR ; 8. Arnaud Lagardère (Lagardère) 4,9 MEUR ; 9. Henri de Castries (Axa) 4,9 MEUR ; 10. Lars Olofsson (Carrefour) 4,8 MEUR.

Les modalités des rémunérations citées recouvrent de fortes disparités : ainsi la cinquième position de Gilles Pelisson (Accor) en 2010 avait-elle été permise par une indemnité de départ de 5 MEUR de la présidence du groupe Accor.

De même la sixième place occupée par Maurice Lévy est-elle obtenue sur la base de ses exclusives rémunérations variables, le président du directoire de Publicis ayant décidé de renoncer à sa rémunération fixe en 2011.

Un lien avec la performance des sociétés dirigées ?

Ce lien est relatif. Dans le cas de Maurice Lévy il est justement attesté, puisque les rémunération variables de l'année 2011 ont été permises par une bonne performance du groupe Publicis (résultat net du groupe + 14 % ; marge opérationnelle + 16 %).

Tel sera aussi le cas en 2011, par exemple, pour Jean-Paul Agon (le résultat net de L'Oréal ayant été en hausse de 9 % en 2011) et pour Bernard Arnaud (+ 34 % de bénéfice net en 2011).

Le rapport de la rémunération des patrons du CAC 40 avec la performance des sociétés qu'ils dirigent est moins évident lorsque l'on s'intéresse au cas de Carlos Ghosn en regard des performances plus que mitigées de Renault-Nissan, ou encore au cas de Lars Olofsson à la tête de Carrefour.

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