Facteurs influençant les cours des actions en bourse

La conjoncture économique

Le cours des actions cotées en Bourse dépend théoriquement de la santé économique et financière des entreprises concernées, mais avant tout du contexte économique général, du milieu dans lequel évoluent les entreprises cotées. Malgré la mondialisation des échanges et des marchés, des décisions gouvernementales (hausse de la fiscalité ou des salaires, exonérations de certains services ou produits, etc.) peuvent influer à très court terme sur le cours de certaines actions.

Ainsi l'annonce de la suppression de la publicité sur les chaînes de télévision françaises publiques (début 2008) a-t-elle immédiatement conduit à une appréciation de plus de 10 % des cours des grandes chaînes de télévision privées. Le contexte de mondialisation est cependant décisif en tout premier lieu, en particulier relativement aux cours du dollar. Si le dollar baisse, une société dont les coûts de production sont libellés en euros mais qui vend principalement à l'export c'est-à-dire en dollars (comme par exemple Airbus et tant d'autres), verra ses marges diminuer et par anticipation des investisseurs, les cours de ses actions s'orienter à la baisse.

Inversement, et toujours dans le même cas de figure (baisse du dollar par rapport à l'euro), les sociétés qui achètent leurs matières premières et fournitures en dollars mais vendent leurs produits en euros verront leurs coûts de production diminuer et leurs marges augmenter : les cours de leurs actions devraient logiquement s'orienter à la hausse. D'une façon plus générale, les cours de Bourse ne suivent pas de façon exacte l'état général de la conjoncture économique, et ils auraient même tendance à anticiper croissance ou décroissance.

En l'an 2000, le PIB français augmentait de 3,8 %, alors que le CAC 40 recula de 0,5 % : la chute à venir des valeurs technologiques avait été anticipée par les marchés. En dehors de cette analyse globale de la conjoncture, liée au PIB, l'inflation et les taux d'intérêt sont le deux grandes données macroéconomiques qui influent sur les cours de Bourse. Les tendances inflationnistes et le taux trop élevés dépriment le marchés.

 

La santé économique actuelle et les perspectives d'avenir des entreprises cotées

En théorie, les cours des actions devraient être le reflet de la situation économique des sociétés dont elles représentent des parts de capital. Capitalisation boursière et valeur commerciale d'une société seraient proportionnelles. Or ce sont l'offre et la demande de titres qui font seuls la loi de la hausse et de la baisse des cours. Et en ce domaine, tout dépend des espoirs de gains des investisseurs sous deux formes : dividendes (perçus quand les actions sont conservées) dès lors que des profits des sociétés concernées sont attendus, plus-values (à la revente éventuelle des actions) dès lors qu'une hausse des cours est attendue.

L'anticipation est ici reine. Du côté des analystes professionnels, cette anticipation s'appuie en général sur la comparaison de la capitalisation boursière des entreprises cotées et de leur « valeur intrinsèque » (actifs diminués des dettes), ou encore sur le calcul des PER (Price Earning Ratio, cours rapportés aux bénéfices) comparés des entreprises du même secteur.

Les annonces (ouverture d'un nouveau marché, obtention d'un brevet, etc.) et la communication financière des entreprises elles-mêmes sont théoriquement décisives de ce facteur d'influence des cours des actions. On constate bien souvent que les cours des actions des sociétés concernées (c'est-à-dire les décisions d'achat ou de vente de grands investisseurs) ont anticipé sur ces annonces.

 

La spéculation

Le contexte économique général, les résultats et les annonces des entreprises cotées n'expliquent pas à eux seuls les variations de cours sur les marchés financiers. La finance « comportementale » explique très bien de quelle façon des décisions d'investissement sont réalisées sur la base d'anticipations qui sont de l'ordre de la croyance. Les ressorts des décisions spéculatives demeurent mystérieux, mais leurs effets le sont moins.

On peut ainsi que continuer à se demander, plusieurs années après la baisse historique de l'automne 2008, pour quelle raison l'ensemble des actions du secteur bancaire connut une forte baisse, alors que quelques banques seulement étaient impliquées par la crise des subprimes.

Il en va de même, à l'automne 2011, des mouvements de yo-yo (pourquoi des journées de hausse succèdent-elles aux journées de baisse ?) observés sur les cours des banques européennes détentrices de titres de dette grecque.

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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